Vos compétences de télépilote peuvent dépasser les frontières ! Néanmoins, attention à bien préparer vos futurs missions, autant d’un point de vue logistique qu’administratif.
Le Voyage en avion
Ce qui posera soucis lors du transport de votre drone si vous prenez l’avion, ce sont les batteries. Les batteries sont considérées comme marchandises dangereuses par l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), cela est donc très réglementé. Chaque compagnie aérienne à sa propre politique concernant le transport de vos batteries.
Par exemple chez Air France, si la puissance de la batterie est supérieure à 160 Wh, le drone et sa batterie de rechange sont interdits en cabine et en soute. Si la puissance de la batterie est inférieure ou égale à 160 Wh, le drone, complètement éteint, est autorisé en cabine et en soute. La batterie de rechange est autorisée en cabine ; en revanche, elle est interdite en soute. Renseignez-vous sur le site de la compagnie aérienne avec laquelle vous avez prévu de voyager !
La réglementation à l’étranger
Les sites https://www.droneregulations.info/ et https://uavcoach.com/drone-laws/ sont un bon moyen de se renseigner sur le pays en question. Il y a certains pays comme la République démocratique du Congo où il n’y a aucune loi drone, vous pouvez donc, théoriquement, vous y rendre sans encombre. Renseignez-vous tout de même sur les forums de voyage s’ils sont bien acceptés à la douane, au risque de laisser votre outil de travail à l’aéroport (car il peut être considéré comme une menace). Veillez donc à obtenir tout de même un mandat de votre client qui pourra débloquer la situation.
Il y a des pays où le drone (à titre de loisir) est strictement interdit comme le Maroc ou Cuba. Si vous êtes en mission professionnelle, une demande de dérogation auprès du gouvernement devra être entreprise.
Des pays sont encadrés par des lois en drone loisir et professionnel, comme la France. Il existe bien entendu des licences de télépilote professionnel dans de nombreux pays comme la Belgique, le Canada ou encore les États unis… Dans ce cas, vous ne pourrez pas réaliser votre mission professionnelle sans une dérogation du gouvernement concerné. Le cas échéant, il vous faudra sous-traiter la mission.
Des pays comme l’Islande n’ont pas de brevet de pilote de drone professionnel, mais exigent seulement l’enregistrement du drone auprès de l’autorité responsable des Transports, pour un usage commercial.
Attention, en tant que télépilote professionnel enregistré en France, vous devez respecter les lois françaises même si les lois du pays de destinations sont plus laxistes. Si les règles sont plus contraignantes, vous devez appliquer les règles de l’État dans lequel vous volez.
Les cartes aéronautiques
Pas facile de retrouver les cartes aéronautiques des pays étrangers… Si vous voyagez en Europe ou aux Antilles, vous pouvez vous procurer des cartes aéronautiques à l’échelle 1/250 000 ou 1/1000000 en fonction des zones sur ce site : https://www.editerra.fr/categorie-produit/carte/
Vous pourrez ainsi vous assurer de ne pas voler dans une zone interdite ou dangereuse !
Le vol sur place
Communication : Si vous ne parlez pas un mot de la langue en question, prévoyez un texte permettant de vous présenter rapidement et ce pour quoi vous êtes là, dans la langue du pays concerné. Un drone peut être mal vu dans certaines régions du monde, et les « quiproquos » sont vite arrivés (le voisinage qui appelle la police locale, des personnes qui se sentent espionnées, etc.). Préciser que vous êtes un professionnel du drone, que vous êtes mandaté par X, je réalise Y dans le but de créer/produire/vérifier Z. Vous pouvez également préciser les horaires et dates de votre présence.
Équipement : Quel temps fait-il là-bas (humide, chaud, froid ?) ? Aurais-je des solutions pour recharger mes batteries facilement ? Quels seront mes moyens de locomotions ?
Pour le grand froid : Les écrans résistent difficilement au froid, par exemple un iPhone cessera de fonctionner à -10°C. La crystal sky de Dji résiste jusqu’à -20°C, mais représente un certain coût… Vous pouvez investir dans une housse de protection thermique pour tablette ou smartphone.
Voici un site qui résume bien la situation avec un détail sur la capacité des drones concernant les températures. Notez qu’un Phantom 4 Pro résiste jusqu’à 0°C et qu’un Matrice 200 ira jusqu’au -20°C. https://www.safety-drone.shop/2019/12/10/froid-hiver-et-drones/
Dans les zones fortement humides, vous pouvez stocker votre drone en y intégrant des sachets anti-humidité, à base de gel de silice par exemple.
Pour pouvoir voler toute la journée, il existe des Power Bank pour drone ! Des stations de recharges indépendantes qui permettent de recharger vos batteries, même en plein désert. La station de charge « Swell Pro » est conçue pour recharger jusqu’à 9 fois des batteries de Phantom 4, ce qui n’est pas négligeable. Un chargeur voiture allume-cigare est une bonne solution également.
Bien entendu, la redondance des équipements assurera la sécurité de votre réussite !
Bons vols !
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